Rouge, blanc ou rosé, le côtes-de-thongue est avant tout un vin d’auteur

Rouge, blanc ou rosé, le côtes-de-thongue est avant tout un vin d’auteur. A chaque vigneron sa recette. Loin de toute AOC

« Vous voulez découvrir le côtes-de-thongue ? C’est un voyage téméraire que vous faites ! » Avec sa barbe et son ton professoral, Louis-Marie Teisserenc, le président du cru, raconte mieux que personne le parcours surprenant de ce vin de pays décliné en rouge, blanc et rosé. Dans les vignes comme dans les bouteilles, il emprunte plutôt les chemins de traverse que les sentiers battus.

Plus fort que la tramontane, un vent de liberté souffle en effet sur les rives de la Thongue, petite rivière à l’ouest de Pézenas qui n’a rien à voir avec les sandales de plage... Alors que le Languedoc ne cesse de tout codifier - croyant ainsi répondre à la crise - ici, on ne veut pas d’appellation d’origine contrôlée. Au contraire ! « Comme disait mon père, on préfère un oignon en liberté qu’un poulet en cave », résume, à sa façon, Louis-Marie Teisserenc, dont la famille produit du vin depuis le XVII^e siècle.

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Un article publié par l’Express en septembre 2006, toujours d’actualité...